Alors que l’Ukraine évoque « une guerre totale » avec la Russie, Trump hausse le ton
Les péripéties sur la tension Ukraine-Russe ne cessent de se multipliées. En effet, dimanche 25 novembre, le service fédéral de la sécurité en Russie (FSB) a confirmé que la Russie détenait 3 navires ukrainiens.
Les accusant d’être rentrés « illégalement » dans les eaux territoriales russes (celles de la Crimée) « dans le but clair de créer une situation de conflit dans la région » selon le ministère des affaires étrangères. Celui-ci n’a pas manqué de dénoncer une « provocation » ukrainienne.
Les trois navires ukrainiens faisaient route depuis le port d’Odessa, (mer Noire), pour rejoindre celui de Marioupol, (mer d’Azov). Depuis septembre, Kiev renforce sa présence militaire dans la mer d’Azov, située entre la Crimée et la Russie.
Un précédent passage de navires de guerre ukrainiens, en septembre avait déjà donné lieu à des tensions, sans aller jusqu’à l’affrontement. Mais c’est à présent chose faite : lundi le conseil de sécurité ukrainien s’est réuni d’urgence, et il a été proposé au chef d’Etat, Petro Porechenko d’enclencher la loi martiale, pour une durée de 60 jours.
Lundi 26 novembre, le parlement a voté en faveur de ladite proposition. Le texte ne sera imposé que pour une durée de 30 jours – renouvelable –, et son champ d’action est ne concerne qu’une partie du territoire ukrainien : les régions frontalières de la Russie et de la Transnistrie ainsi que les régions côtières du sud.
« La Russie est passée à l’étape suivante de son agression et nous avons de sérieuses raisons de penser qu’elle est prête à poursuivre une attaque terrestre », a fait savoir le président avant le vote des députés. « La loi martiale ne signifie pas une déclaration de guerre, ni un retrait du processus diplomatique » a encore précisé M. Porochenko.
Et alors que Vladimir Poutine impliquait Angela Merkel afin qu’elle dissuade Petro Porochenko de commettre un « acte irréfléchi », ce dernier songeait sans doute à menacer Moscou d’une « guerre totale ». Ses paroles pourraient dramatiser davantage la tension entre Kiev et Moscou.
Le président américain, Donald Trump, hausse le ton face Vladimir Poutine. Il a menacé d’annuler sa rencontre prévue en fin de semaine avec son homologue russe au sommet du G20 en Argentine. La Maison Blanche avait tout de même confirmé la tenue de cette entrevue.
« Je n’aime pas cette agression. Je ne veux pas d’agressions », a insisté Donald Trump, souvent accusé d’être trop conciliant avec Moscou.
MB
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