Ennahda met en garde contre l'implication de la présidence dans les affaires du pouvoir judiciaire

Ennahda met en garde contre l'implication de la présidence dans les affaires du pouvoir judiciaire

Le parti du mouvement Ennahda a mis en garde contre le risque d'ingérence potentielle de la présidence tunisienne dans les affaires du pouvoir judiciaire. Le mouvement a renouvelé son désir de garantir les termes d'un accord avec le président Beji Caid Essebsi et toutes les autres forces politiques.

Ces remarques sont apparues dans une déclaration publiée mardi par Ennahda après que le président Essebsi eut reçu lundi le comité de la défense au nom des derniers dirigeants de gauche, Chokri Belaid et Mohamed Brahimi, assassinés en 2013.

«Ennahda est consciente des graves dommages pouvant être causés par les tentatives tordues faites par des individus malhonnêtes qui utilisent le sang des deux martyrs, Chokri Belaid et Mohamed Brahimi (que Dieu ait pitié de leur âme) pour impliquer la présidence les affaires du pouvoir judiciaire avec l'intention de porter atteinte à l'indépendance du pouvoir judiciaire et de le faire participer à des conflits politiques. », lit-on dans la déclaration.

Ennahda a suggéré que le comité de la défense au nom de Belaid et Brahimi avait fait « de fausses accusations et de graves attaques contre le mouvement ».

Dans une déclaration publiée lundi par la présidence tunisienne sur sa page Facebook, il a été mentionné que les membres du comité de la défense avaient présenté au président un rapport sur les derniers développements de l'affaire, en particulier au sujet d'un appareil de sécurité secret formé par le mouvement Ennahda. .

La déclaration ajoute que «les membres du comité de la défense ont soumis au président de la République une demande de renvoi du dossier au Conseil de sécurité nationale et de constituer un comité de situation dirigé par une personnalité nationale pour réviser certaines conclusions pertinentes liées à l'affaire. »

Le comité de la défense, au nom des derniers dirigeants de gauche Chokri Belaid et Mohamed Brahimi, a accusé le mouvement Ennahda, en octobre, lors d'une conférence de presse, de former un «appareil secret» impliqué dans des assassinats politiques.

Ennahda a exprimé «sa surprise devant les publications sur la page Facebook officielle de la Présidence de la République d'accusations portées par certains partis politiques, notamment le Front populaire, dans l'intention de diffamer un autre parti politique en accusant et en assaillant à tort des dirigeants politiques au Palais de Carthage. Un tel incident constitue un précédent dangereux, qui contredit les termes de neutralité des institutions officielles et le rôle constitutionnel de la présidence en tant que symbole de l'unité nationale et de la souveraineté de l'État.

Ennahda a appelé les partis politiques à «profiter de la fin de la crise politique survenue au cours des derniers mois… et à ne pas empoisonner à nouveau le climat politique dans le pays, afin de servir des agendas politiques limités et contraires aux intérêts nationaux. Ces tentatives visent à perpétuer le processus démocratique et à perturber les prochaines élections. »

La rédaction

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