Finances publiques : plus de 301,9 MMDH de recettes fiscales à fin novembre (ministère)

Finances publiques : plus de 301,9 MMDH de recettes fiscales à fin novembre (ministère)

Les recettes fiscales se sont établies à plus de 301,9 milliards de dirhams (MMDH) au terme des onze premiers mois de 2025, en croissance de 14,5% par rapport à la même période une année auparavant, selon le ministère de l’Économie et des Finances.

Ces recettes ont enregistré un taux de réalisation de 94,3%, précise le ministère dans son récent document sur la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT).

Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, y compris la part supportée par les collectivités territoriales (CT), ont augmenté de 3,1 MMDH, pour atteindre 24,8 MMDH, reflétant ainsi l’effort soutenu de l’État en matière d’apurement du crédit de TVA (taxe sur la valeur ajoutée).

Par nature d’impôt et de taxe, le ministère révèle que les recettes de l’IS (impôt sur les sociétés) ont affiché un taux de réalisation de 103,5% et une forte progression de 16,9 MMDH (+28,9%).

Cette dynamique est le résultat principalement de l’importante augmentation du complément de régularisation (+53,4%) pour atteindre un niveau record de 20 MMDH, ainsi que de l’amélioration des trois premiers acomptes, ayant enregistré une hausse totale de 10,7 MMDH. Par ailleurs, les restitutions au titre de cet impôt sont passées de 2,2 MMDH un an auparavant à 3,4 MMDH à fin novembre 2025.

Pour ce qui est des recettes de l’IR (impôt sur le revenu), elles se sont améliorées de 14,6% pour atteindre un taux de réalisation de 99,3%. Cette performance est attribuable principalement à la régularisation fiscale volontaire, qui a généré 3,8 MMDH de recettes en janvier 2025, ainsi qu’aux augmentations des recettes issues de l’action de l’administration fiscale (+2 MMDH) et de l’IR retenu à la source sur les profits de cession de valeurs mobilières (+957 millions de dirhams -MDH-).

Réalisées à hauteur de 87,5%, les recettes de la TVA ont, de leur côté, progressé de 7,8 MMDH, à la faveur de la hausse des recettes au titre de la TVA à l’importation (+4 MMDH) et de la TVA à l’intérieur (+3,8 MMDH). Les remboursements en matière de TVA (hors part des CT) ont atteint 13,7 MMDH, contre 12,9 MMDH un an auparavant.

Concernant les recettes des taxes intérieures de consommation (TIC), elles ont enregistré un taux de réalisation de 99,6% et une hausse de 4,2 MMDH, portées principalement par l’augmentation des recettes des TIC sur les produits énergétiques (+2,8 MMDH) et sur les tabacs (+1 MMDH).

L’évolution des TIC sur les produits énergétiques est attribuable notamment à la suppression, dans le cadre de la LF 2025, de l’exonération des TIC sur les houilles et le fioul lourd utilisés pour la production de l’énergie électrique, ainsi qu’à l’augmentation des quotités appliquées à ces produits, aux huiles lubrifiantes et aux bitumes.

Quant aux droits de douane, leurs recettes ont diminué de 910 MDH en glissement annuel, avec un taux de réalisation de 72,8% par rapport aux prévisions de la LF. Ce recul s’explique par la suppression, en 2025, du droit d’importation applicable notamment aux bovins et aux ovins.

Les droits d’enregistrement et de timbre ont vu leurs recettes accroître de 2 MMDH, avec un taux de réalisation de 97%, suite notamment à l’augmentation des droits d’enregistrement (+11,2%) et des droits de timbre (+17,3%).

La SCRT est le document statistique qui présente, au nom du ministère de l’Économie et des Finances, les résultats de l’exécution des prévisions de la LF avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l’année précédente.

Alors que la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d’une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d’investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.

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