Senhaji s’engage pour un marché des capitaux robuste, efficient et inclusif
Le Président de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), Tarik Senhaji, a affirmé, jeudi à Rabat, son engagement pour continuer à bâtir pour le long terme un marché des capitaux robuste, efficient et inclusif, capable d’orienter davantage l’épargne nationale vers le financement de l’économie réelle et l’investissement productif.
“Cette orientation s’inspire directement de la Vision Royale de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a clairement désigné l’investissement productif comme un levier essentiel du développement économique et social durable du Maroc”, a indiqué M.Senhaji qui s’exprimait lors de l’ouverture de l’édition 2025 de la Conférence de l’Association des Sociétés de Gestion et Fonds d’Investissement Marocains (AFSIM) sous le thème “Cap 2030 : Mobiliser l’épargne nationale pour financer les grands projets de demain”.
Le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, s’est engagé depuis plus de 25 ans dans une dynamique d’investissement exceptionnelle, portée par un vaste programme d’infrastructures, a fait remarquer le responsable.
“S’inspirant de ces Orientations Royales, nous avons construit des infrastructures financières résilientes et performantes, destinées à relier les transactions physiques aux accélérateurs financiers appropriés”, a-t-il dit, estimant que la gestion d’actifs doit prendre son plein essor et affirmer son rôle de véritable locomotive du financement stratégique et durable, dotée d’un cadre moderne et inclusif et d’une épargne mobilisée capable d’accompagner les ambitions du Maroc.
A cette occasion, M.Senhaji a renouvelé l’ambition commune du secteur : faire du marché des capitaux marocain un levier de souveraineté, d’inclusion et de prospérité partagée pour les générations à venir.
Revenant sur l’adoption de la loi 03-25 qui vient réformer le cadre régissant les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), le président de l’AMMC a souligné qu’il s’agit d’un nouveau tournant qui ouvre la voie à de nouvelles classes de produits et offre un cadre réformé et modernisé pour insuffler un nouvel élan de croissance et d’innovation.
Dans cette perspective, les sociétés de gestion devront respecter de nouvelles règles pour une meilleure protection des investisseurs et seront amenées à renforcer leurs ressources pour assurer un suivi approprié des risques opérationnels et de portefeuille, a-t-il relevé.
“La protection des investisseurs et l’intégrité des marchés sont les piliers qui nous ont guidé et nous ont porté à ces grandes réalisations. Et c’est en maintenant une régulation proactive, juste et équitable que nous assurerons le socle de l’attractivité, de la croissance et de la résilience”, a ajouté M.Senhaji.
Mettant l’accent sur le rôle des OPCVM dans le financement de l’économie marocaine, il a rappelé qu’ils détiennent, à fin septembre 2025, près de 40 % de l’encours total des Bons du Trésor en circulation et participent activement au financement des infrastructures publiques et privées, détenant 28% des encours obligataires du secteur autoroutier et ferroviaire, 47 % de ceux du secteur portuaire, 69 % du secteur aéroportuaire, 80 % pour l’eau et l’électricité, et jusqu’à 88 % pour le secteur des télécommunications.
“Sur le marché boursier, leur empreinte est tout aussi marquée. Les OPCVM détiennent 43 % de la capitalisation boursière flottante totale, et représentent 37 % des volumes échangés sur le marché central en 2025”, a-t-il conclu.
Cette édition de la conférence de l’ASFIM a exploré les leviers financiers et stratégiques permettant d’orienter efficacement l’épargne nationale vers le financement des projets structurants du Maroc de demain.
En rassemblant différents acteurs publics et privés, institutions financières et experts du marché, l’ASFIM a offert une plateforme unique d’échanges et de réflexion autour des perspectives du secteur de la gestion d’actifs.
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