
Avec la nomination de Sébastien Lecornu, la France ouvre une nouvelle séquence institutionne
La nomination, mardi, de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre marque le début d’une nouvelle phase politique en France. Ancien ministre des Armées, Lecornu succède à François Bayrou, démis à la suite d’un vote de défiance à l’Assemblée nationale.
Il lui revient désormais de constituer une équipe gouvernementale et de préparer le budget de l’État pour l’année à venir. Âgé de 39 ans, Sébastien Lecornu a été le plus jeune ministre des Armées dans l’histoire de la France.
Il a exercé des responsabilités dans les collectivités locales, les Outre-mer, et avait mené le grand débat national en réponse aux actions sociales des gilets jaunes, adoptant une démarche de dialogue.
Selon l’Élysée, sa première mission sera de « consulter les forces politiques représentées au Parlement en vue d’adopter un budget pour la Nation et bâtir les accords indispensables aux décisions des prochains mois ». Ensuite, « il appartiendra au nouveau Premier ministre de proposer un gouvernement au président de la République ».
Ses priorités seront, selon la présidence de la république « la défense de notre indépendance et de notre puissance, le service des Français et la stabilité politique et institutionnelle pour l’unité du pays. » Réagissant à cette nouvelle donne politique, la coalition gouvernementale (droite‑centre) s’est déclarée favorable à cette nomination, tandis que l’opposition, diverse, a exprimé ses réserves. Sur son compte X, Sébastien Lecornu a affirmé mesurer les attentes et connaître les difficultés du pays.
Il a assuré agir avec « humilité » et détermination : « Nous sommes au travail, avec humilité, et nous allons tout faire pour y arriver. » Le premier défi majeur de son mandat sera de trouver un consensus sur le projet de loi de finances, à adopter avant le 31 décembre, en conciliant relance économique et équilibre budgétaire. Plusieurs médias saluent, mercredi, le choix de Sébastien Lecornu comme une décision pragmatique et prometteuse.
Tandis que des personnalités politiques convergent pour le présenter comme un chef de gouvernement pragmatique, apte à négocier et à restaurer une forme de stabilité politique. C’est le cas notamment du chef des LR, Bruno Retailleau qui plaide pour «bâtir un projet qui satisfasse la majorité nationale», ou encore de l’ancien premier ministre, Edouard Philippe qui estime que Sébastien Lecornu a «les qualités» pour trouver un accord avec les partis.
Commentaires