Mondial U20 au Chili : Ouahbi signe une épopée inédite pour le football marocain
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- 17 octobre 2025 - 11:00 --
- Maroc
Avec une maîtrise affirmée et une efficacité remarquable, le technicien marocain Mohamed Ouahbi a su hisser les Lionceaux de l’Atlas au faîte de la gloire en les menant en finale de la Coupe du monde U20 au Chili, un exploit inédit dans les annales du football national.
Sous sa houlette, ses protégés ont écarté, au fil du tournoi sud-américain, plusieurs adversaires issus des écoles les plus réputées du football mondial, la dernière victime en date étant la France, dominée en demi-finale. Cette victoire de prestige ouvre la voie à un duel de rêve face à l’Argentine en finale.
À 48 ans, Ouahbi signe un exploit historique à la tête des Lionceaux, un succès qui le propulse d’emblée parmi les entraîneurs ayant marqué le football marocain contemporain, à l’image de Houcine Ammouta, Jamal Sellami, Walid Regragui, Tarek Sektioui ou Nabil Baha.
Déjà, six mois plus tôt, il avait conduit les U20 marocains jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique des Nations en Égypte, ne s’inclinant que sur la plus petite des marges face à l’Afrique du Sud.
Depuis sa nomination à la tête des Lionceaux en 2022, en remplacement d’Abdellah Idrissi, Mohamed Ouahbi s’est imposé comme un formateur exigeant, rigoureux et méthodique. Fort d’une solide formation académique en Belgique et détenteur du prestigieux diplôme UEFA Pro, il a façonné une génération de jeunes talents en train d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football marocain.
Sous sa direction, les Lionceaux réalisent au Chili une campagne mondiale remarquable, ponctuée par des prestations de haut niveau. La qualification pour la finale aux dépens de la France, à l’issue d’un match haletant, témoigne d’une ambition assumée et d’une capacité rare à transformer le rêve en objectif concret.
Pour les analystes, la réussite de Mohamed Ouahbi repose sur un triptyque clair : discipline tactique, préparation mentale et combativité. Sa sérénité sur le banc, sa gestion lucide des rencontres et l’exigence qu’il inculque à ses joueurs, sur et en dehors du terrain, ont permis aux Lionceaux de franchir tous les obstacles du Mondial chilien pour atteindre la finale avec brio.
Dans une interview accordée au site officiel de la FIFA, Ouahbi a souligné l’importance de l’aspect mental : “les joueurs doivent rester clairs d’esprit. Notre objectif est limpide : atteindre la finale. Pour y parvenir, nous devons gagner sans accorder trop d’importance à l’identité de l’adversaire, qu’il s’agisse du Brésil, de l’Espagne, du Mexique ou de la France. Nous devons penser à nous-mêmes et donner le maximum”.
Et de souligner que “le mot +Maroc+ est la clé du succès”, notant que tous les joueurs “partagent un seul objectif : le Maroc, leur patrie, leur peuple, leur Roi. C’est ce qui les unit. On le voit à chaque match, à chaque course, à chaque contre-attaque. Ils font preuve d’une détermination inébranlable et ressentent le soutien de tout un pays”.
Pour lui, “cette ferveur dépasse le cadre sportif pour rejaillir sur l’image du Maroc à l’international, non seulement à travers le football, mais aussi par les valeurs d’unité, de solidarité et de respect, déjà mises en lumière lors du Mondial-2022”.
Sur les raisons de cet essor, Ouahbi rend hommage à Walid Regragui. “Ce que Regragui a réalisé avec l’équipe A lors du Mondial 2022 au Qatar a ouvert la voie à toute une génération d’entraîneurs marocains. Il a brisé un plafond de verre. Une fois franchi, d’autres ont commencé à croire qu’il était possible d’atteindre la gloire”, a-t-il expliqué.
Critiqué après la défaite en finale de la CAN U20 en Égypte, Ouahbi n’a jamais cédé à la pression. Sa constance et sa sérénité lui ont permis de rebondir avec éclat, prouvant que la confiance dans les compétences nationales n’est pas un pari sentimental, mais un choix stratégique gagnant pour l’avenir du football marocain.
Au Chili, la sélection marocaine U20 a d’ores et déjà écrit un nouveau chapitre glorieux de son histoire. Reste à conclure cette épopée en beauté, dimanche en finale face à l’Argentine, pour inscrire définitivement le nom du Maroc au panthéon du football mondial.
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