Fettah : “Le Maroc passe de la résilience à une économie dynamique”
L’économie marocaine se porte bien, avec des indicateurs dans le vert et une croissance qui devrait largement dépasser le seuil de 4% cette année, a affirmé le ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah.
“Pendant longtemps, on a parlé de résilience. Aujourd’hui, nous sommes dans une phase plus avancée : celle d’une économie dynamique”, a dit Mme Fettah dans une interview publiée par l’hebdomadaire Finances News Hebdo “FNH”.
Selon la ministre, ces performances reposent sur des fondamentaux solides, notamment la diversification sectorielle impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui commence à porter ses fruits.
“L’intégration dans les chaînes de valeur mondiales, l’ambition affirmée du Royaume et la confiance qu’il inspire sont autant de facteurs de stabilité”, a-t-elle poursuivi, ajoutant que malgré les crises récentes, le Maroc a poursuivi ses réformes, renforcé son attractivité et facilité l’investissement.
S’agissant du rendement des investissements, Mme Fettah a relevé que les investissements publics sont conçus pour être productifs, citant en exemple le complexe portuaire Tanger Med, considéré comme un modèle à répliquer, notamment avec Nador West Med.
“Dans ce type de projets, nous privilégions, chaque fois que possible, les partenariats public-privé. Nous mobilisons les entreprises marocaines, soutenons l’emploi local et intégrons les PME”, a-t-elle précisé, notant qu’il s’agit de dépenses efficaces, génératrices de croissance.
Abordant les dépenses sociales, la ministre a rappelé qu’elles constituent un investissement dans le capital humain. “C’est un choix assumé du gouvernement : bâtir un État social tout en stimulant la croissance”, a-t-elle affirmé.
Sur le plan du financement, Mme Fettah a estimé que les marchés de capitaux doivent monter en puissance, précisant que l’objectif est de mobiliser l’épargne populaire en proposant aux citoyens des produits d’investissement adaptés à leur profil, pour les inclure pleinement dans la dynamique nationale.
“Nous finalisons une nouvelle loi sur les OPCVM, en alignement avec les standards internationaux. L’idée est d’élargir l’offre avec de nouveaux produits, tout en garantissant la confiance par des règles prudentielles adaptées”, a-t-elle indiqué, évoquant également le succès des OPCI et le potentiel de croissance des OPCC, notamment dans le cadre du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.
“Nous encourageons également la titrisation, les émissions obligataires et les véhicules d’investissement comme les OPCI. L’essentiel est d’apporter des solutions de financement innovantes et adaptées aux besoins des établissements publics”, a conclu la ministre.
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